Les composants de l'éruption
Au stade embryologique de la cloche, le germe dentaire est composé de trois éléments : l'or-
gane dentaire, la papille dentaire et le follicule dentaire (fig 1-1). Autour de cette formation
provenant de la lame dentaire, le tissu embryonnaire s'organise et s'adapte à la croissance
du germe; progressivement, il est remplacé par du tissu osseux lamellaire. La loge osseuse
ainsi constituée est dénommée crypte osseuse. À l'intérieur de cette cavité, la minéralisa-
tion de la couronne et l'amorce de la formation radiculaire s'effectuent.
L'éruption proprement dite de la dent débute en principe lorsque le premier quart de la
racine est édifié (Van Der Linden, 1983). Il s'agit d'un mécanisme complexe, comprenant
plusieurs étapes, non encore complètement élucidé à ce jour. Ce mécanisme assure à la fois
la formation de la racine et de son environnement parodontal, le déplacement intraosseux
du germe, l'émergence de la couronne dans la cavité buccale ainsi que son cheminement
jusqu'au plan d'occlusion.
Au stade embryologique de la cloche, le germe dentaire est composé de trois éléments : l'or-
gane dentaire, la papille dentaire et le follicule dentaire (fig 1-1). Autour de cette formation
provenant de la lame dentaire, le tissu embryonnaire s'organise et s'adapte à la croissance
du germe; progressivement, il est remplacé par du tissu osseux lamellaire. La loge osseuse
ainsi constituée est dénommée crypte osseuse. À l'intérieur de cette cavité, la minéralisa-
tion de la couronne et l'amorce de la formation radiculaire s'effectuent.
L'éruption proprement dite de la dent débute en principe lorsque le premier quart de la
racine est édifié (Van Der Linden, 1983). Il s'agit d'un mécanisme complexe, comprenant
plusieurs étapes, non encore complètement élucidé à ce jour. Ce mécanisme assure à la fois
la formation de la racine et de son environnement parodontal, le déplacement intraosseux
du germe, l'émergence de la couronne dans la cavité buccale ainsi que son cheminement
jusqu'au plan d'occlusion.
Les cryptes osseuses
Au cours des mouvements pré-éruptifs, les cryptes osseuses se transforment et se dépla-cent avec les germes. Le plafond de chacune d'elles - ou paroi de la cavité orientée vers le
plan d'occlusion - est percé d'un orifice qui correspond à l'entrée du canal gubernaculaire.
Ce tunnel osseux relie la crypte à la corticale, et parfois à la paroi alvéolaire de la dent lac-téale. Il contient un cordon fibreux où subsistent des fragments épithéliaux, vestiges de la
lame dentaire. C'est le trajet qu'empreinte la dent au cours de son éruption (fig 1-2).
Au cours des mouvements pré-éruptifs, les cryptes osseuses se transforment et se dépla-cent avec les germes. Le plafond de chacune d'elles - ou paroi de la cavité orientée vers le
plan d'occlusion - est percé d'un orifice qui correspond à l'entrée du canal gubernaculaire.
Ce tunnel osseux relie la crypte à la corticale, et parfois à la paroi alvéolaire de la dent lac-téale. Il contient un cordon fibreux où subsistent des fragments épithéliaux, vestiges de la
lame dentaire. C'est le trajet qu'empreinte la dent au cours de son éruption (fig 1-2).
Le follicule dentaire
Lorsque la minéralisation de la couronne est achevée, le germe présente deux pôles d'acti-vité dirigés et contrôlés essentiellement par les cellules de l'enveloppe folliculaire (Cahill
et al., 1980) (fig 1-1 et 1-3).
Lorsque la minéralisation de la couronne est achevée, le germe présente deux pôles d'acti-vité dirigés et contrôlés essentiellement par les cellules de l'enveloppe folliculaire (Cahill
et al., 1980) (fig 1-1 et 1-3).
Le pôle apical est à l'origine de la formation des tissus de soutien de la dent : cément, liga-
ment parodontal et paroi alvéolaire. L'apposition osseuse s'organise tant au niveau du plan-
cher de la crypte qu'au niveau des parois adjacentes aux racines en formation. La portion
radiculaire formée investit donc partiellement l'espace que la couronne occupait (fig 1-4).
En conséquence, l'architecture de la crypte se modifie au fur et à mesure de l'éruption.
Le pôle coronaire du follicule reste adhérent à la couronne jusqu'à sa fusion avec l'
épithélium buccal, avant l'émergence de la dent.
Cette portion du follicule est à l'origine de la fonte osseuse qui permet le passage de la dent
à travers le canal gubernaculaire. Les cellules mononucléaires (précurseurs des ostéoclastes
et des odontoclastes) sont stockées à l'intérieur du follicule avant le commencement de
l'éruption (Craddock, 2004). Les ostéoclastes sont ensuite libérés pour permettre la migra-
tion de la couronne. Ils produisent la fonte de la voûte de la crypte et l'élargissement du
canal ainsi que la rhizalyse de la dent temporaire (Kawakami et al., 2000).
ment parodontal et paroi alvéolaire. L'apposition osseuse s'organise tant au niveau du plan-
cher de la crypte qu'au niveau des parois adjacentes aux racines en formation. La portion
radiculaire formée investit donc partiellement l'espace que la couronne occupait (fig 1-4).
En conséquence, l'architecture de la crypte se modifie au fur et à mesure de l'éruption.
Le pôle coronaire du follicule reste adhérent à la couronne jusqu'à sa fusion avec l'
épithélium buccal, avant l'émergence de la dent.
Cette portion du follicule est à l'origine de la fonte osseuse qui permet le passage de la dent
à travers le canal gubernaculaire. Les cellules mononucléaires (précurseurs des ostéoclastes
et des odontoclastes) sont stockées à l'intérieur du follicule avant le commencement de
l'éruption (Craddock, 2004). Les ostéoclastes sont ensuite libérés pour permettre la migra-
tion de la couronne. Ils produisent la fonte de la voûte de la crypte et l'élargissement du
canal ainsi que la rhizalyse de la dent temporaire (Kawakami et al., 2000).
Parallèlement, on peut observer une fonte osseuse, au niveau du rebord alvéolaire des dents
temporaires monoradiculées, sur plusieurs millimètres de hauteur, pour faciliter la pro-gression de la dent successionnelle (fig 1-5). Mais l'importance de cette résorption n'est
pas identique pour toutes les dents. Une prémolaire migre au milieu d'un large cratère alvéo-laire alors que la canine - dont les dimensions coronaires sont bien supérieures à celles de
la dent temporaire - a besoin d'une ouverture plus grande. Ces deux processus de résorp-tion se conjuguent pour laisser le passage à la dent permanente.
La situation de l'ouverture buccale des canaux gubernaculaires indique le lieu d'émergence
de la dent permanente. Les couloirs d'éruption s'ouvrent à la surface de la corticale
linguale au voisinage des dents temporaires, ou bien débouchent directement dans la paroi
alvéolaire des dents lactéales. Dans la première éventualité, le cordon gubernaculaire est
relié à la lamina propria gingivale, dans la seconde au tissu desmodontal de la dent tem-poraire (fig 1-6 et 1-7).
temporaires monoradiculées, sur plusieurs millimètres de hauteur, pour faciliter la pro-gression de la dent successionnelle (fig 1-5). Mais l'importance de cette résorption n'est
pas identique pour toutes les dents. Une prémolaire migre au milieu d'un large cratère alvéo-laire alors que la canine - dont les dimensions coronaires sont bien supérieures à celles de
la dent temporaire - a besoin d'une ouverture plus grande. Ces deux processus de résorp-tion se conjuguent pour laisser le passage à la dent permanente.
La situation de l'ouverture buccale des canaux gubernaculaires indique le lieu d'émergence
de la dent permanente. Les couloirs d'éruption s'ouvrent à la surface de la corticale
linguale au voisinage des dents temporaires, ou bien débouchent directement dans la paroi
alvéolaire des dents lactéales. Dans la première éventualité, le cordon gubernaculaire est
relié à la lamina propria gingivale, dans la seconde au tissu desmodontal de la dent tem-poraire (fig 1-6 et 1-7).
Les mécanismes qui provoquent l'éruption des dents permanentes ne sont pas tous com-
pris à ce jour, mais les différentes expérimentations démontrent unanimement l'importance
du rôle joué par le follicule dentaire. Par conséquent, les praticiens doivent chercher à mettre
en accord les protocoles opératoires de dégagement des dents retenues avec les données
anatomiques et physiologiques reconnues.
pris à ce jour, mais les différentes expérimentations démontrent unanimement l'importance
du rôle joué par le follicule dentaire. Par conséquent, les praticiens doivent chercher à mettre
en accord les protocoles opératoires de dégagement des dents retenues avec les données
anatomiques et physiologiques reconnues.
Le tissu folliculaire qui enveloppe encore la couronne avant l'émergence de la dent ne
doit être que partiellement retiré. À ce stade de l'éruption, il est impératif que la partie
radiculaire proche de la jonction amélocémentaire soit protégée par le follicule, car les
fibres supracrestales ne peuvent s'édifier qu'après l'émergence, que celle-ci soit physio-logique ou chirurgicale.
Par ailleurs, nous savons que la portion coronaire du follicule est responsable de la résorp-tion osseuse qui assure la migration de la dent : en conséquence il est préférable, après
avoir éliminer une portion du follicule pour effectuer le collage de l'attache, de
supprimer le tissu osseux situé sur le trajet de l'éruption.
doit être que partiellement retiré. À ce stade de l'éruption, il est impératif que la partie
radiculaire proche de la jonction amélocémentaire soit protégée par le follicule, car les
fibres supracrestales ne peuvent s'édifier qu'après l'émergence, que celle-ci soit physio-logique ou chirurgicale.
Par ailleurs, nous savons que la portion coronaire du follicule est responsable de la résorp-tion osseuse qui assure la migration de la dent : en conséquence il est préférable, après
avoir éliminer une portion du follicule pour effectuer le collage de l'attache, de
supprimer le tissu osseux situé sur le trajet de l'éruption.
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